Il y a des fois où ça ne veut pas. C’est comme ça. Il y a des fois où tout va de travers, et on a beau essayer, on a beau forcer, s’entêter, rien n’y fait. Le ciel reste gris et l’humeur maussade. Alors forcément on cherche des raisons. On accuse une météo maussade, on accuse une foule trop dense, un parking trop éloigné ou un déménagement à la vite de sa Valley fétiche, on maudit un pied pourri qui nous fait claudiquer pendant quatre jours et nous conduira quelques semaines plus tard sur le billard ; on en vient même à rechigner devant la voix en retrait d’un Phil Anselmo pourtant au sommet de sa forme ou un Greg Puciato complètement aux fraises.

Bref, on serre les dents et on ronchonne, on aimerait trouver un coupable, quand pourtant c’est juste la faute à pas de chance. C’est juste une santé pas au top et une affiche pas à mon goût. Nothing more. Une année sans, où seule peut-être la douleur qui irrigue le show impeccable d’Amenra nous fait vibrer, car elle résonne avec nos propres traumas.

Mais tant pis. C’est comme ça et ce n’est pas grave, parce que ça ne compte pas. Ce qui compte encore cette fois comme depuis dix ans, ce sont tous ces visages que je croise. Quelque chose de profondément humain que je ne vois nulle part ailleurs le reste du temps et qui continue de me fasciner mon œil et mon appareil.

C’est comme ça. Il y a de fois où ce sont les gens qui sauvent tout. Alors je suis pressé de vous revoir en juin prochain !

 

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