Œuvrant avec un compact, offert par ma bonne amie Marion — triple gloire à elle —, le travail de portrait est très contraint. Mais c’est justement de cette contrainte que sont nées la plupart des photographies présentées ici. Ne pouvant être invisible au modèle, je tente de saisir l’instant suspendu entre le moment où la personne réalise qu’elle va être prise en photo et celui où elle pose. Un moment, un instant où, je crois, quelque chose d’incontrôlé, de vrai, s’exprime.
L’avantage d’être toujours proche du sujet, c’est de ne pas (trop) voler. De pouvoir ensuite discuter, demander d’utiliser le cliché. Je ne me cache pas et c’est important. Même si je capture des barbus, des couples, des enfants ; il y a aussi forcément beaucoup de femmes et, dans ce grand mouvement qui se met aujourd’hui enfin en branle, il m’apparaît crucial à la fois de les célébrer et les respecter.
Comme tous les mecs, j’ai sûrement encore beaucoup de progrès à faire sur le sujet et j’essaie. Alors s’il vous déplaît de voir l’une de ces photos affichées sur la toile, n’hésitez pas à me contacter pour que je l’ôte.